C’est désormais sûr et certain, la GLNF va connaître le mois prochain une grande scission. Combien des 43 500 frères prendront la tangente ?
 Près de 20 000 disaient les scissionnistes. Pas plus de 3 500 jurent 
leurs détracteurs. La vérité se situera peut-être entre 7 et 10 000… 
selon le nom du prochain GM de la GLNF (élection le 30 mars puis 
ratification par une AG en juin). Si François Stifani se succède à 
lui-même, cela fera grossir les rangs de la Nouvelle Obédience… au point
 qu’il y a objectivement une alliance d’intérêts entre la 
gouvernance actuelle de la GLNF et les frères qui ont définitivement 
décidé de quitter le navire.
On connaît désormais le nom de la Nouvelle Obédience : Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française (GL-AMF).
 Comme les rebelles fuient la GLNF et son système non-démocratique (le 
Grand Maître élu par des électeurs choisis par… le GM lui-même), je me 
suis demandé comment serait choisi le GM de la GL-AMF. Le système est démocratique, mais c’est pas de la démocratie directe (comme à la GLDF), ni indirecte à deux étages (GODF). C’est une démocratie indirecte très complexe.
Qui choisit le candidat ?
 Ce sont les rites. Les délégués de loges de chaque rite élisent un 
Assistant Grand Maître (AGM). Chacun des rites propose comme candidat à 
la GM son AGM par roulement tous les 2 ans. Question : ce système ne 
va-t-il pas avantager les « petits » rites, qui auront accès à la GM 
autant que les « gros » ?
Qui ratifie le candidat -GM ? Le conseil de surveillance, lui-même élu par le Congrès National, lui-même élu par les loges.
C’est un peu une usine à gaz, mais c’est démocratique. Selon les promoteurs de cette organisation, cela évitera la guerre des rites.
 Et le GM de la GL-AMF sera un peu comme le Duc de Kent de la GLUA, ses 
fonctions seraient assez symboliques… sans doute pour éviter les dérives
 du pouvoir connues à la GLNF.
Les statuts de cette GM-AMF devraient être déposés cette semaine. Reste à savoir ce que feront les autres GL dans le monde,
 notamment la GLUA. Là aussi, les décisions seront simples et plus 
rapides si François Stifani se succède à lui-même à la tête de la GLNF. 
Clairement, les futurs responsables de la GL-AMF demanderont leur 
reconnaissance aux GL du monde. Autre question : si la GLNF subit un 
hémorragie importante, comment parviendra-t-elle à gérer son patrimoine immobilier ?
Fonte: .lexpress.fr