C’est un véritable coup de 
tonnerre dans le ciel, déjà fort agité, de la maçonnerie européenne. Les
 Grands Maîtres des Grandes Loges Régulières d’Autriche, de Belgique, d’Allemagne, du Luxembourg et de Suisse ont signé hier à Bâle une déclaration où non seulement elles officialisent le RETRAIT de la RECONNAISSANCE de la GLNF, mais surtout elles ouvrent de fait une négociation avec la Grande Loge de France (GLDF), à qui, écrivent-elles, un « rôle majeur pourrait revenir » dans un « processus de recomposition » de la maçonnerie régulière en France.
Malgré l’apparente prudence du propos, c’est une bombe.
 Que cinq Grandes Loges régulières européennes, dont le poids 
diplomatique dépasse largement celui de leurs effectifs relativement 
modestes, invitent une obédience non-régulière à négocier avec elles est
 exceptionnel. Naturellement, le processus pourrait être long, d’autant 
plus que les deux conditions posées ne sont pas mineures : 1. Que la 
GLDF rompe ses relations avec les obédiences non-régulières (GODF, DH, 
GLFF, GLTSO…). 2. Qu’une réelle indépendance soit instaurée entre les 
loges bleues (les ateliers de base) de la GLDF et les hauts grades (le 
Suprême Conseil du REAA).
Les cinq Grandes Loges confirment et 
amplifient leur jugement implacable sur la gouvernance de François 
Stifani. Pour eux, la GLNF « se trouve en dérive irrémédiable » et surtout ils affirment « que les processus de vote ainsi que la composition des collèges électoraux la privent définitivement de toute légitimité, maçonnique ou autre« . La gouvernance Stifani est accusée d’avoir anéanti 100 ans de travail des frères de la GLNF.
Les cinq Grandes Loges affirment ne pas 
abandonner les frères de la GLNF, ou ceux qui en sont issus. Il est 
clair que cette déclaration va probablement être saluée par ceux qui 
combattent encore la gouvernance Stifani au sein de l’obédience, comme 
par ceux qui ont fondé la GL-AMF.
 Fonte: Lumière
