Après six mois de débat national sur
la perte d’autonomie organisé par le Gouvernement la barrière d’âge de
60 ans entre personnes en situation de handicap et personnes âgées dites
dépendantes n’est toujours pas remise en cause. Le vieillissement
n’apparaît plus comme la catastrophe annoncée, mais le vrai régime
universel de protection garantissant à chaque citoyen le droit à
l'autonomie, quel que soit son âge ou l’origine de son handicap n’est
toujours pas en vue. Ce régime devrait assurer des traitements analogues
aux différentes personnes avec des solutions personnalisées en fonction
de leurs besoins individuels.
Face
à l’opposition rencontrée lors du débat national, le recours à
l’assurance privée obligatoire à partir de 50 ans et le gage sur le
patrimoine semblent bien avoir été abandonnés.
Cependant
les mesures et les moyens annoncés, 1,2 milliard d’euros, suffiraient à
peine à court terme à débloquer les situations les plus urgentes (pour
aider les conseils généraux les plus en difficulté dans le paiement de
l’allocation personnalisée d’autonomie [APA], pour soutenir les services
d’aide et d’accompagnement à domicile en crise). Le reste à charge pour
les personnes et leur famille devrait rester important, de 500 à 1000
euros au moins, si aucune solution n’est apportée sur le long terme.
Comme
dans d’autres « réformes », les moyens ne sont pas mis en place dans la
durée. Les signataires demandent que la réflexion entamée soit
poursuivie et que des solutions équitables et solidaires soient
instaurées. Notre pays devrait pouvoir consacrer 7 milliards d’euros
supplémentaires aux populations fragiles les plus âgées, c'est-à-dire
quelque 0,4% de la richesse nationale !
Non,
l’aide à l’autonomie (comme la santé) n’est pas un bien marchand ! Elle
doit s’appuyer, non seulement sur un socle de financement public, qui
respecte le principe, intangible à nos yeux, qui veut que « chacun
participe selon ses moyens — tous ses moyens — et chacun bénéficie d'une
aide et de soins selon ses besoins », mais aussi sur un dispositif de
gouvernance amélioré avec une forte coordination des acteurs ainsi que
sur le développement de la prévention et de la recherche.
A
court terme, restons vigilants, afin que les mesures retenues par le
gouvernement ne reprennent pas des idées qui iraient à l’encontre de
cette vision.
En
tout cas, le maintien de cette barrière des âges à 60 ans risque de
remettre en cause le pacte social entre les générations et d’entraîner
la poursuite de la France devant la Cour européenne de justice pour
discrimination par l’âge.
S’il ne faut pas oublier les jeunes, il ne faut pas non plus oublier les plus âgés de nos concitoyens.
Paris, le 11 juillet 2011
Pour tout contact :
JEAN-MICHEL CAUDRON : jean-michel.caudron@orange.fr, 06.80.96.25.69,
ANNIE DE VIVIE : anniedevivie@agevillage.com, 01.42.46.65.00, 06.03.44.88.02,
JOSÉ GONGORA : gongorajose@orange.fr, 06.31.27.36.11.
Organismes signataires du communiqué de presse :
Aînés
ruraux, Alertes38, Alliance Ecologiste Indépendante (AEI), Association
d’études et de recherche en économie sociale (AERES), Collectif des
Démocrates Handicapés (CDH), Collectif pour un vrai 5ème risque,
Collectif pour une société pour tous les âges, ), Comité pour la
Promotion des Prestations Dépendance Pour le Personnel des Organismes
Sociaux (CPPDOS), Confédération Française pour la Promotion Sociale des
Aveugles et Amblyopes (CFPSAA), Confédération Française des Retraités
(CFR), ), Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et
maternités de proximité, Fédération Nationale des Associations de
Retraités (FNAR), Fédération Nationale des Associations de Personnes
Agées en Etablissements et de leurs Familles (FNAPAEF), Grand Orient de
France (GODF), Grande Loge Mixte Universelle (GLMU), Trisomie 21 France,
Union Française des Retraités (UFR), Union Nationale de l’Aide, des
soins et des services au domicile (UNA),
Personnalités signataires du communiqué de presse :
MICHEL
ANTONY, responsable de la Coordination nationale des comités de défense
des hôpitaux et maternités de proximité, GUY ARCIZET, Grand Maître du
Grand Orient de France (GODF), président du conseil de l’Ordre, FRANÇOIS
BELLANGER, président de la Confédération Française des Retraités (CFR),
JEAN-LOUIS BIANCO, député, président du Conseil général des Alpes de
Haute-Provence, ancien ministre, MAURICE BONNET, ancien membre du
Conseil Economique et Social, ancien vice-président du Comité National
des Retraités et Personnes Âgées (CNRPA), CHRISTIAN BOURREAU, président
de l’Union Française des Retraités (UFR) et vice-président de la
Confédération Française des Retraités (CFR), RENE CAILLET, directeur
d’hôpital, JEAN-MICHEL CAUDRON, consultant en ingénierie gérontologique,
JEAN-PAUL CHAMPEAUX, directeur de Trisomie 21 France, JACQUELINE
CHAPUIS, présidente d’ALERTES 38, PHILIPPE CHAZAL, président de la
Confédération Française pour la Promotion Sociale des Aveugles et
Amblyopes (CFPSAA), JACQUES DANIEL, président de Trisomie 21 France,
SYLVAIN DENIS, président de la Fédération Nationale des Associations de
Retraités (FNAR), ANNIE DE VIVIE, fondatrice d’Agevillage.com,
coordonnatrice du Collectif pour une société pour tous les âges, JANINE
DUJAY-BLARET, vice-présidente des Aînés ruraux, BERNARD ENNUYER,
sociologue, ANDRE FLAGEUL, Union Nationale de l’Aide, des soins et des
services au domicile (UNA), JEAN-LOUIS FONTAINE, président du Collectif
des Démocrates Handicapés (CDH), BERNARD FRAU, délégué général
d’Humanisme-Ecologie-République ,JEAN GIARD, vice-président d’Alertes38,
JOSE GONGORA, conseiller de l’Ordre du Grand Orient de France (GODF),
coordonnateur du Collectif pour un vrai 5ème risque, JEAN-MARC
GOVERNATORI, secrétaire général d’Alliance Ecologiste Indépendante (AEI)
SERGE GUERIN, sociologue, professeur à l’ESG, PAULETTE GUINCHARD,
ancienne secrétaire d’Etat chargée des personnes âgées, MARIE-JO
GUISSET-MARTINEZ, gérontologue, JEAN-CLAUDE HENRARD, professeur émérite
de santé publique, gérontologue, MARC HORWITZ, journaliste, spécialiste
de santé publique, GENEVIEVE LAROQUE, membre du Collectif pour une
société pour tous les âges, JOËLLE LEGALL, présidente de la Fédération
Nationale des Associations de Personnes Agées en Etablissements et de
leurs Familles (FNAPAEF), LAURENT LOGIOU, vice-président du Conseil
régional de Haute-Normandie, ODILE MAURIN, présidente de Handi-Social,
Docteur André MINETTO, conseiller national d’Europe Ecologie-Les Verts ,
ANDREE OGER, Vice Présidente du Conseil général de l'Eure en charge des
personnes âgées et handicapées, OLGA PIOU, directrice du Centre de
Liaison, d'Etude, d'Information et de Recherche sur les Problèmes des
Personnes Agées (CLEIRPPA), ALAIN POULET, Association d’études et de
recherche en économie sociale (AERES), DANIEL REGUER, professeur des
universités, sociologue du vieillissement, MARC REYBAUD, vice-président
de la Fédération Nationale des Associations de Personnes Agées en
Etablissements et de leurs Familles (FNAPAEF), GUY ROMAN, président de
la Grande Loge Mixte Universelle (GLMU), GINO SANDRI, Comité pour la
Promotion des Prestations Dépendance Pour le Personnel des Organismes
Sociaux (CPPDOS), ALDO SALUARD, membre du Collectif pour une société
pour tous les âges.
Fonte: GODF